« Père, pourquoi est-ce qu'oncle Phinnaeus vient habiter avec nous? » demanda une toute petite Merope, couchée dans son grand lit, prête à s'endormir avec sa couverture favorite entre les mains. « Tu sais ma chérie, ta mère et moi nous nous aimions beaucoup mais ce ne sont pas tout les mariages qui sont comme ça... celui de l'oncle Phinn n'allait pas bien, et il va venir habiter avec nous quelques temps, histoire de se se changer les idées un peu. » Phinnaeus Langhake était le frère de la mère de Merope, et il avait toujours été très proche de la petite famille - lui et son ex-femme n'avaient pas d'enfants, et il considérait Merope comme la fille qu'il n'avait jamais eu. Phinnaeus avait toujours été un homme joyeux et jovial malgré son fort penchant pour ma magie noire, mais depuis son divorce, il s'était enfonçé dans un trou très profond de malheur, et dans ces moments la, il n'y a que la famille qui puisse réellement faire quelque chose. Il avait besoin de se sentir aimé et apprécié, et sans hésiter, sa soeur et son beau-frère lui avait proposé de venir s'installer dans le Devonshire avec eux parce que la famille, le sang et la loyauté, ça passait avant tout. « Ça me va. Je l'aime bien mon parrain de toute façon. Quand il me lit des histoires, il met plus d'émotion que toi. » Bien qu'elle ne l'aurait pas dit à voix haute, son parrain faisait aussi les meilleurs biscuits aux trois chocolats de tout l'univers - et pour un enfant de six ans, c'était un argument de poids. « Tant mieux, mon petit ange. Il est temps d'aller dormir. » finit son père, en l'embrassant sur le front. Il remonta les couvertures sur le corps de sa fille, fera les lumières et sortit de la chambre, laissant sa fille aux soins de moprhée, qui prendrait la relève jusqu'au matin.

« Mademoiselle voudrait-elle m'accompagner pour une petite collation de fin de soirée? » La bonne des Peverell s'appellait Juliette et était une jeune femme dans la fin vingtaine souriante et maternelle qui étaient avec eux depuis la naissance de la petite. Lorsque l'oncle Phinn avait du sortir ce soir là, peu après l'heure du souper, avec un air sombre et concerné sans vouloir expliquer pourquoi il partait si vite, Merope avait du rester avec Juliette. Elles avaient eu beaucoup de plaisir à inventer des histoires et à jouer à toutes sortes de jeux. Après quelques heures, elles étaient descendues à la cuisine pour déguster des petits Baklavas et un verre de lait chaud avant l'heure du souper. C'est à ce moment que l'oncle Phinn revint, complétement atterré, avec Mr. et Mrs. Malefoy qui avaient l'air d'avoir vu un fantôme. « Qu'est-ce qu'il y a mon oncle? » Phinnaeus prit place à côté de sa nièce, ne sachant pas trop comment annoncer une si triste nouvelle à une enfant de huit ans. « Ma petite fleur... tes parents ont eu un accident. » Et puis s'en suivit de l'annonce de leur mort. Tout le monde semblait trop boulversés par la nouvelle pour remarquer que la jeune Merope avait disparu. Assise dans le salon, elle écoutait la conversation des adultes d'une oreille. « Ils ont eu une confrontation avec quelques membres de l'Ordre du Phoenix... un sort de la mort perdu... pris de surprise après la mort d'Atlas. » Elle ne reverrait jamais ses parents. Jamais. Elle ne serrerait plus jamais sa mère dans ses bras. Son père ne lui lirait plus jamais d'histoires avant d'aller dormir. Si elle avait été un peu plus vieille, elle aurait su que le sentiment qu'elle avait s'appellait le vide. Et c'est ce vide qui la cangea à jamais.

« J'ai peur, Oncle Phinn, j'ai vraiment peur d'aller à Poudlard. » Tous deux assis dans le salon principal et ils n'avaient pas parlés depuis quelques minutes lorsque Merope avait prononçé ces mots - Phinnaeus savait très bien que sa nièce était rongée d'angoisses face à la rentrée scolaire. Elle n'avait qu'onze ans, et ce monde d'adultes l'effrayait. Allait-elle être à la hauteur des attentes des professeurs? Allait-elle se faire des amis? Allait-elle aller dans la meilleure maison pour elle? C'était toutes des questions auquelles il ne pouvait répondre. Son oncle était la seule personne à qui Merope s'ouvrait, la seule personne à qui elle accordait sa confiance. Il savait qu'elle n'aurait jamais eu cette conversation avec ses parents, ou bien avec n'importe qui d'autre. Elle était si amère, si froide. Il n'y avait que Phinn qui pouvait encore déceler la parcelle d'humanité qu'il restait en elle, l'enfant triste et perdue. C'était le devoir de Phinn de l'aider au meilleur de ses connaissances. « Tu va faire du mieux que tu peux, ma petite fleur, et les gens qui ne seront pas d'accord avec ça, laisse les faire, leurs avis ne compte pas. L'important, c'est que toi tu sois fière de toi-même. » La jeune Merope hocha la tête, laissant déduire qu'elle trouvait que c'était une réponse suffisante. Mais après quelques secondes, elle se retourna vivement. « Et si je n'allais pas à Serpentard? Maman et Papa auraient été tellement déçus si je n'y était pas répartie. » Au fond d'elle, elle savait que Serdaigle ne serait pas trop mal non plus parce que sa mère avait été une Serdaigle, tout comme la mère de celle-ci. Cependant, l'héritage de des Peverell et des Langhake est de Serpentard. Elle ne voulait pas qu'il lui arrive la même chose qu'à Octavius Peverell, qui avait été renié par la famille lorsqu'il avait été à Gryffondor. « Ma petite fleur... » L'oncle Phinn ne savait pas comment l'expliquer. Lui-même avait été un Serpentard, comme tout les Langhake des derniès six générations. « ... peu importe la maison que le Choixpeau choisira, tu sera toujours ma nièce, et je t'aimerai toujours. Cela ne changera absolument rien pour moi. » Bien qu'au fond de lui, il espérait qu'elle soit à Serpentard.

On retrouve quelques heures plus tard la jeune Merope était assise sur un tabouret inconfortable, le Choixpeau Magique sur la tête. Devant une centaine d'élèves, elle attendait que le fatidique chapeau parlant choisisse son sort. « Encore une Peverell? Intéressant... il y a beaucoup de choses sombres dans ton passé, et dans ton futur. Je vois... tu a toutes les qualité d'une Serdaigle. L'intelligence, la sagesse, la soif d'apprendre... certes, tu a beaucoup de défauts, de très désagréables et viles défauts, des défauts qu'on associe aux Serpentards. Mon choix est très simple... SERPENTARD! »