Je ne vais pas commencer comme toutes les histoires en disant que Nellyham est née tel ou tel jour, ce qu'a été son enfance et blabla ... Simplement parce que la jeune femme a eut une enfance tout à fait banale, entourée de parents qu'elle aimait plus que tout, et d'une grand-mère qu'elle idolâtrait. Sa mère était une moldue, son père un sorcier, tout comme sa grand-mère paternelle. La petite grandit dans un environnement charmant, entouré d'un amour tout à elle ; en effet, elle est fille unique. Quant à la découverte de ce qu'elle est vraiment ... C'est là que les choses deviennent intéressantes. Mesdames et messieurs, la société DreamWorks a le plaisir de vous présenter, pour la première fois sur vos écrans... euhm, je m'égare.
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« Mon préféré, à moi, c’est Hercule, d’abord ! » Nellyham lança un drôle de regard à son partenaire.
« Ah non ! » Sa protestation fit taire les explications de son ami. «
Mon préféré à moi, c’est Persée. » « Persée ? Mais il est nul ton héro ! Au moins, lui, Hercule, il a une force superpuissante, et pis, il est super intelligent aussi ! » La petite fille regarda le petit garçon avec une moue désapprobatrice.
« Non, non et non ! Persée sauve la princesse d’Argos, tue le Kraken, et chevauche Pégase ! » lança-t-elle, fière de son récit.
« Mais Hercule a Pégase aussi ! » « Non ! » « Si ! » La dispute commença ainsi. Les éclats de voix des deux enfants résonnaient dans la villa qu’habitait les Everwood. L’ami de Nellyham, un dénommé Edward, tenait à avoir raison, de la même façon que sa jeune amie. La colère bouillait d’ailleurs sous le joli visage enfantin de Nelly. Elle avait alors huit ans. Elle n’aimait pas qu’on la contredise, surtout pas à cause de son héro préféré. Sa fureur était telle qu’elle la sentait dans chacun de ses membres. Les deux enfants se disputaient sans cesse, mais cette fois, Edward était allé trop loin, et les figurines avec lesquelles ils jouaient étaient éparpillées sur le sol, autour d’eux.
« Tais-toi ! Tais-toi ! » houspilla Nellyham, les joues écarlates de colère. Alors, une chose étrange se produisit. La figurine en forme de cheval qui tenait lieu de monture à un cow-boy, l’envoya valser en arrière, déploya des ailes blanches et s’envola, détruisant au passage les quelques figurines qui osaient se présenter à lui. Edward, les yeux ronds, regarda le petit cheval ailé volé auprès de sa figure. Un hurlement lui échappa, et il s’enfuit en courant et en hurlant davantage. La petite Nellyham Gaël Everwood avait des pouvoirs. Elle était ce que son père lui avait expliqué. Une sorcière.
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« Nelly ! Le car arrive, vite ! » La jeune femme brune dévala les escaliers, à toute vitesse, sa valise à la main. Elle embrassa sa mère et son père, et serra sa grand-mère dans ses bras.
« Passe de bonnes vacances, ma chérie » lui souffla cette dernière, avant que Nellyham Gaël Everwood ne s’engouffre dans le car qui l’emmènera en Ecosse. Ses parents avaient réussi à lui trouver une place pour deux semaines, dans une colonie de vacances, loin de tout activité magique. Parce que chaque été, c’était ainsi. Nellyham s’isolait de la magie, laissant ses bouquins chez elle, et partant à l’aventure. Toutefois, par mesure de sécurité, elle gardait sa baguette avec elle. Alors que le paysage défilait derrière les vitres du car, Nellyham songea à la vie qu’elle menait. Il semblait qu'il se passait des choses étranges, et dans le monde magique, et à Poudlard. Sa seconde maison. Son second souffle de vie. Voilà que quelque chose d'étrange, que certains semblaient ne pas voir, était en train de se passer ... Neyl' était sûre que ça avait à voir avec ce nouveau directeur ...
Le voyage en car dura deux jours, pendant lesquels la jeune femme fit la connaissance de ceux, qui, dans le car, allaient devenir ses compagnons pour deux semaines. Mais s’attendait-elle à ce que ça tourne aussi mal ? Non, bien sûr que non. Elle avait seize ans, et était alors loin de se douter des conséquences de ses actes. Le camp n’était pas ce à quoi elle s’attendait. En arrivant, et la première semaine avait été idyllique, hormis sa chute de cheval, et son kayak évaporé dans la rivière, qui avait bien fait rire toute la colonie, et dont elle avait rit elle aussi. Avec Nellyham, c’était là son point fort ; on pouvait rire de tout. Aventurière dans l’âme, elle ne reculait devant rien, et sa chute de cheval était due à un défi lancé par un de ses camarades. Elle avait relevé le défi, avec courage, mais n’étant pas une cavalière hors pair, ce qui devait arriver arriva. La même chose s’était produite avec le kayak.
La fin de la deuxième semaine s’avéra la débandade totale. Normalement, il devait y avoir des adultes, pour surveiller les adolescents ; or, ces adultes étaient déjà ivres, ou étalés sur leurs matelas, ronflant comme des ours. Nellyham était avec les amis qu’elle s’était fait, quand l’un d’eux sourit brusquement, une lueur étrange dans les yeux. Les autres moldus sourirent aussi, comprenant. Nelly, elle, les regardait, sans comprendre. C’est là, que tout tourna au cauchemar. Lorsqu’on laisse des adolescents sans surveillance, que font-ils ? Ils se droguent, boivent, se détruisent. C’Est-ce qui arriva ce soir-là. Nellyham n’osa pas boire, ni prendre de la drogue. En revanche, lorsqu’elle s’éclipsa un instant pour aller aux toilettes, en chemin, elle croisa l’un de ses amis. Il avait le regard lubrique, et tenta de s’en prendre à elle. La jeune femme, ni une, ni deux, ployant sous la force de son ancien ami, n’eu guère le choix. Elle lança un sort au garçon ; il tomba raide mort à ses pieds. Pétrifiée sur place, Nelly ne savait comment réagir. Elle n’avait pourtant pas … Non, elle n’avait pas prononcé un Sortilège Impardonnable, elle ne les connaissait que de nom, et n’était même pas assez forte pour ça ! Lorsque du bruit se fit entendre, la peur lui donna des ailes. Elle tourna les talons, entra dans sa tente, l’esprit en ébullition et les membres fébriles. Elle trouva enfin ce qu’elle cherchait. Son téléphone portable. Elle dût s’y prendre à trois fois pour enfin arriver à composer le numéro de ses parents.
« Allô ? » La voix de son père.
« Papa, viens me chercher, tout de suite ! » sa voix était urgente, effrayée.
« Que se passe-t-il, Nelly ? » Elle déglutit avec difficulté.
« Je .. »* * *
« Je n’ai vraiment pas hâte d’y être à nouveau … » soupira-t-elle, s’affaissant sur la banquette ou elle était assise, dans le Poudlard Express.
« Pourquoi ? C'est Poudlard !. » Elle leva un regard irrité sur Emily, son amie.
« Poudlard en guerre, whaou. » Emily sourit.
Cela faisait deux ans. Deux ans qu’elle l’avait tué. Elle pouvait y repenser, désormais, sans en avoir la nausée. Personne ne savait. Personne n’avait jamais su. Son père avait tout fait pour. Même ses plus proches amis, qu’ils soient moldus ou sorciers, ne savaient rien du tout. Nellyham savait que ce serait un secret lourd à porter, mais qu’elle le ferait, parce qu’elle n’avait jamais abandonné, qu’elle était une battante. La même année, sa grand-mère, si aimée, de si doux conseil, était décédée. Nellyham avait presque faillit en perdre la raison. Mais ses parents avaient étés là, à chaque fois, et elle avait remonté la pente. Entre temps, son père avait terminé son apprentissage d’animagus. Elle avait commencé à quatorze ans, et ce n’était que maintenant, à dix-huit ans, qu’elle parvenait à maitriser totalement cette pratique. Et ça, ça l’avait beaucoup plus aidée. Le fait de devenir un autre l’espace d’une nuit, de tout oublier, c’était … indescriptible.
« Eh Oh ! Nellyham, je te parle ! On est arrivés ! » Elle sursauta, brusquement tirée de ses pensées.
« Oui, oui, pardon. » Nelly se leva, enfila sa robe de sorcier par-dessus ses vêtements, et quitta son compartiment à la suite de son amie. En sortant du train, elle soupira ; une nouvelle année commençait, et quelque chose lui disait que ça n’allait pas être tout rose. Ah, voilà, déjà, ça commence.
C’est pas vrai. Un groupe de jeunes femmes à l’allure hautaine, et arborant l'écusson de Serpentard passa devant elle. L’une d’elle s’arrêta, et, voyant le regard déplacé de Nellyham, lui lança ;
« Que regardes-tu, toi, là ? » Aussitôt, Nellyham se senti devenir écarlate. Elle détestait qu’on s’adresse à elle ainsi. Elle respira un grand cou, et finalement, un sourire se glissa sur ses lèvres. Ah oui, alors comme ça, on la traitait mal ? Elle ne savait pas qui était cette fille, et elle s’en fichait pas mal.
« Ce que je regardes ? Oh, tu as une tâche, sur ton t-shirt, làààà. » répondit Nellyham, théâtralement, faisant sourire plusieurs élèves qui passaient près d’elle. Et avant que l’espèce de
« serpillière dénuée de toute intelligence » ne reprenne ses esprits, Nellyham la planta là, et partit en direction du château.
« C’était stupide, Nelly, ce que tu as fait. » « Oh je t’en prie, Maxime, elle le méritait non ? Entre nous, ils le méritent tous … » Maxime lui jeta un regard glacial.
« Non. Les Serpentard ne sont pas tous comme ça … » « Celle-là si. Bon tu montes ou quoi ? » C’est ainsi que la diligence se mit en route pour Poudlard et une nouvelle année.